samedi 2 janvier 2010

Thé Shan


Sous la cour impériale Chinoise, les fournisseurs de thé de la Cité Interdite parcourait l'Asie entière à la recherche des thés les plus fins. Chaque printemps, des prospecteurs étaient envoyés dans les forêts loatiennes pour y recueillir les bourgeons de théiers sauvages. Ce thé à l'aspect argenté était appelé thé "à pointes blanches" et sa consommation était réservée à la famille impériale. Dans les années 1920, un jeune agronome français partit à le recherche de l'antique forêt de théier sauvage, ett finit par la trouver au terme d'une expédition de plusieurs jours. Une station expérimentale fût ensuite mise en place dans la province du Xieng Khouang, dans le but de développer sa culture au Laos. A cette époque, les compagnies des Indes anglaises et hollandaises tiennent à leurs monopoles sur le commerce du thé. Elles vont faire préssion sur l'administration coloniale française qui en échange d'avantage commerciaux renoncera à la culture du thé. Le jeune agronome sera quant à lui muté au Vietnam. Mais les quelques pieds planter au Xieng Khouang, ainsi que d'autres sur le plateau des Bolovènes (au sud du pays) vont permettre le développement d'une culture du thé familiale jusqu'à nos jours.
Voilà la belle histoire de ce thé dont le goût est tout aussi particulier. Je me suis rendu dans un des village du Xieng Khouang où des théier sont encore présents, et poussent spontanément. Ici, pas de haies parfaitement taillées, les villageois conservent les pieds qu'ils découvrent aux grès des abatis-brûlis.

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