samedi 15 mai 2010

Laow hai

Après le Laow Lao, je me devais de vous exposer une autre tradition que l'on rencontre plus dans les montagnes : celle de l'alcool de jarre (ou laow hai). La recette est simple mais change selon l'humeur et la famille. Il faut tout d'abord disposer d'une jarre avec une ébréchure (ce n'est pas un détail), la remplir de riz non décortiqué et moulu, d'eau, saupoudrer avec une levure adéquat et de laisser le tout fermenté 2 jours et 3 nuits (c'est souvent cette étape qui peut varier, pour avoir un résultat plus ou moins sucré, ou plus ou moins alcoolisé). La fabrication de cet alcool n'a rien de très originale, mais c'est dans son mode de consommation que réside toute la magie de l'alcool de jarre.


On plonge autant de pailles de roseau qu'ils n'y a de buveurs, et pour réguler la quantité que le groupe boit, on verse un verre d'eau claire qui chasse l'alcool au fond de la jarre, pour qu'il puisse être aspirer par nos protagonistes. C'est l'ébréchure de la jarre qui serre de témoin, car quand ces derniers pensent avoir engloutit leur verre, on en verse un nouveau, et si de l'eau déborde, ils sont bon pour un autre verre.Généralement, on sert autant de verres que de buveurs, mais nombres de resquilleurs ont vu leurs rations doublées. En effet, différentes techniques peuvent être utilisée pour se soustraire à l'absorption du mélange : tout d'abord, faire semblant d'aspirer et donner sa part à ses compagnons (on peut oser la parabole du dilemme du prisonnier). Une autre consiste à surélever sa paille pour absorbé un mélange moins concentré en alcool (mais peut être avec quelque grumeau de riz).
Pour les plus assoiffés, il existe encore la possibilité d'utilisé deux pailles (à l'exemple du chef du village de Gnod Lieng ci-dessous).


A suivre, une autre institution laotienne, la BeerLao...

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